MANOIR DU PLESSIS

Le nom de Plessis vient du latin plexum qui veut dire «  haie de branches entrelacées ». Ce mot est devenu Plessium au XII eme siècle, puis Plexium au XIV eme siècle, puis Plessié, « entouré de clôtures de branches entrelacées » , et enfin Plessix et Plessis au XV eme siècle. Il est peu à peu devenu un des noms des pays de l’ouest désignant des lieux d’habitation agréables et champêtres . On dénombre «  35 Plessis » dans le Perche.

Toutes les investigations des historiens permettent d’affirmer que, jusqu’en 1828, il y avait deux fiefs : le Grand Plessis et le Petit Plessis.
Le Grand Plessis se situait sur le large plateau au sud de la Pousseraye. Ce domaine a vu son écroulement au XVIII eme siècle. Un seul bâtiment, à usage agricole, a survécu au XIX eme siècle et ses ruines sont définitives en 1934. Son vieux puits est démolie en 1973.
Le Petit Plessis ( actuel manoir du Plessis), dernier vestige des deux anciens fiefs, a été édifié à la fin du XV eme siècle.
Un des quatre-vingts fiefs du comté du Perche, où il y avait moyenne et basse justice, le Plessis dépendait autrefois en partie de la Châtellenie de Nogent et en partie de la seigneurie de la Fuye-Biseuil. Il aurait appartenu à l’origine aux familles de Senrouer et de Chartrain. Il passa avant 1630 à François Bordel, seigneur du Plessis. En 1696, le manoir est la propriété de Regnault Courtin, bailli de Nogent le Rotrou de 1695 à 1710. A la Révolution, le domaine devient une exploitation agricole, propriété successive à partir de 1891 des familles Lirochon, Lajotte et Bonneau. Depuis 1971, le Plessis  a été restauré et demeure toujours une propriété privée.

« Emergeant des haies bordant la route de Trizay », dominant la vallée de la Berthe, le manoir du Plessis se caractérise par son corps principal de logis à deux étages avec fenêtres à meneaux Renaissance dont une seule, finement sculptée, est demeurée intacte coté cour. Il est flanqué coté sud d’une tour ronde contenant un escalier à vis. Son toit de vieilles tuiles coiffant ses hauts pignons traditionnels de pierre « descend si bas au midi qu’il semble traîner à terre ».